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Cours théâtre

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Message  Admin Dim 1 Juin - 20:32

Théâtre
Classe de 1ere STI

La représentation théâtrale : les lieux, le metteur en scène

1) Le théâtre ds l’Antiquité grecque et romaine
a) L’architecture du théâtre grec
C’est en Grèce antique que naît le premier lieu théâtral, dès le VIIe siècle avant J-C., autour d’un autel rond en pierre (thymèlé) sur lequel on sacrifiait un animal à la fin de la procession en l’honneur de Dionysos. A l’origine, le théâtre fait partie d’un sanctuaire.
L’orchestra est l’espace circulaire central réservé au chœur.
La scène est une estrade (proskenion) adossée à une construction rectangulaire, la skénè, dont le mur, percé de 3 ouvertures, va servir de coulisses. Les gradins, au flan d’une colline, sont disposés en demi-cercle, c’est le théatron, le lieu d’où l’on regarde. D’abord en bois, les théâtres sont progressivement construits en pierre. Le théâtre d’Epidaure, qui pouvait contenir jusqu’à 14000 spectateurs, est le plus parfaitement conservé des théâtres grecs de l’époque classique.
b) Les conditions de représentation
Les représentations théâtrales en Grèce antique relèvent d’une pratique à la fois religieuse et citoyenne. Les magistrats de la cité les organisent sous forme de de concours lors des grandes Dionysies qui durent plusieurs jours.
c) Le théâtre chez les Romains
Les premiers théâtres romains, en bois, datent de 146 avant J-C. L’orchestra, devenue semi-circulaire, est réservé aux sièges des sénateurs. Le chœur, dont le rôle est considérablement réduit, se produit uniquement pour chanter sur la scène agrandie. Orné de statues, le mur de scène, qui peut s’élever à plus de 40 mètres, et un grand voile, tendu au-dessus des spectateurs, isolent du paysage alentour.
2) Les théâtres médiévaux
a) Le théâtre religieux
Le théâtre médiéval s’enracine dans le christianisme. Le drame liturgique, qui n’est pas tout à fait du théâtre mais plutôt une cérémonie élaborée à partir des textes évangéliques, se déroule à l’intérieur de l’église ; les clercs (prêtres et moines) sont les acteurs, et les spectateurs sont les fidèles que le texte sacré, ainsi interprété touche beaucoup plus. Les miracles (XIVe siècle) et les mistères (de ministerium, célébration, dc pas de lien éthymo avec mystère)(XVe siècle) proposent des formes plus élaborées.
b) Le théâtre profane
Il a son origine ds les fêtes de carnaval, de corporation d’étudiants, des confréries qui donnent des pantomimes, des parodies de procès…Ainsi, jeux, sermons joyeux, farces et soties sont des formes variées de ce théâtre, pris en charge par la bourgeoisie des villes.
c) Les lieux
La représentation s’est installée sur le parvis de l’église, puis sur les places publiques ou ds les rues. Les aires de jeu ou mansions sot multiplient et figurent des espaces très éloignés les uns des autres (Rome et Jérusalem par ex.). Les mansions sont situées sur un même plan ou à des hauteurs différentes : la représentation s’y déroule simultanément. S’affranchissant de plus en plus de la tutelle de l’Eglise, le spectacle, petit à petit, devient payant.
3) Les lieux de théâtre en Europe au XVIe siècle
a) Le corral (enclos, basse-cour) espagnol
Les cours intérieurs des maisons et des auberges sont aménagées pour devenir des leiux de représentation.

b)Le théâtre élisabéthain
Les tréteaux à ciel ouvert déterminent différentes aires de jeu et sont adossés à un mur d fond, tandis que les deux autres murs sont équipés de galeries couvertes pour les spectateurs aisés, les autres se tenant debout autour de la scène. Il n’y a pas de décor, on ne cherche pas l’illusion réaliste. Le public, très divers, peut être bruyant et indiscipliné. Les acteurs sont professionnels et l’auteur est souvent chef de troupe et comédien. Tous les rôles sont tenus par des hommes.
4) Du XVIIe au XIXe siècle, le trimphe progressif d’une scénographie de l’illusion
a) XVIIe au XIXe siècle : une nouvelle architecture théâtrale
L’influence italienne
L’intérêt pour le jeu scénique va progressivement modifier le lieu théâtral. Ainsi naissent l’amphithéâtre à gradins et les balcons adossés aux murs. Sur la scène, le décor à « mansions » évolue plus lentement. Des rideaux désormais peuvent faire apparaître et disparaître des lieux de jeu spécifiques. Deux architectes italiens, organisent la perspective depuis la salle de sorte que l’illusion est parfaite et l’espace du spectateur nettement différenciée de l’espace scénique. Richelieu dote son palais du premier théâtre « à l’italienne ».
b) XVIIIe et XIXe siècles : multiplication des salles de théâtre et diversification du public
La salle à l’italienne et le triomphe de l’effet de réel
Entre le début et la fin du XVIIIe siècle, le nombre des théâtres parisiens triple. Les théâtres de foire se développent et se confondent avec les petits théâtres qui se multiplient sur les boulevards. Chaque grande ville de province possède à la fin du XVIIIe siècle son théâtre qui donne des spectacles variés. L’illusion est renforcée par l’agrandissement de la scène, l’invention du cadre de scène, du rideau de scène et de la rampe. L’éclairage au gaz rend moins artificielle la lumière créée. Tout est fait pour amplifier l’effet de réel. Par ailleurs, dans la nouvelle dramaturgie, il s’agit de faire vrai ds les décors, les accessoires, les costumes et les maquillages. Les didascalies, de plus en plus nombreuses ds le texte, renforcent cette volonté.
Le public : les rares privilégiés qui pouvaient s’asseoir sur la scène jusque là ne le peuvent plus depuis 1759. Le parterre est dévolu aux moins fortunés tandis que la bonne société occupe les loges et les balcons latéraux d’où il est important d’être vu et de voir.

5) XXe siècle, l’avènement du metteur en scène
a)L’utilisation de l’éléctricité


















Le personnage et le jeu de l’acteur

1)Comment définir le personnage de théâtre ?
Le personnage de théâtre est un être de papier enfermé ds un livre, en attente du corps et de la voix d’un acteur. Il est une illusion de personne humaine. Il est immatériel mais a vocation à être incarné sur une scène de théâtre. Le perso de théâtre nous est connu par ce qu’il dit et par ce que les autres personnages disent de lui et enfin par ce que l’auteur nous apprend de lui ds les didascalies.
2) Naissance du personnage dans le théâtre antique
a) l’origine religieuse
Le théâtre naît vraisemblablement du dithyrambe, chant en l’honneur de Dionysos, accompagné de musique et de danse, au cours de grandes processions. Le personnage apparaît quand un individu, puis deux, se détachent du groupe et qu’un dialogue s’instaure. Dans la tragédie et la comédie antique du IVe et Ve siècle, les parties dialoguées entre acteurs alternent avec les parties chantées par le personnage collectif, le chœur. Le chœur, qui ne quitte jamais l’orchestra, dialogue avec les protagonistes par l’intermédiaire du coryphée ou chef de chœur. (voir Antigone, Sophocle)
b) les tragédies
Les personnages de tragédie sont empruntés l’histoire et la légende. Les membres des grandes familles de la mythologie grecque fournissent leurs personnages aux grands auteurs tragiques grecs. Puissantes figures qui viennent du fond des âges dont la destinée est immuable et connue de tous les spectateurs, ils sont plus grands que les êtres qui appartiennent au monde réel. De leur origine mythique, ces personnages gardent des pouvoirs magiques, une proximité avec le monde des dieux.
Aristote écrit La Poétique au IVe siècle avant J-C : c’est un recueil de notes sur l’art d’écrire des tragédies. La crainte et la pitié sont les sentiments soulevés par le texte tragique et sa représentation. Aristote utilise le terme médical de catharsis, « purgation » pour désigner le processus psychologique par lequel le spectateur transforme en plaisir les émotions pénibles ressenties à la vue du spectacle. Confronté à l’histoire effrayante ou pitoyable, il va éprouver les mêmes sentiments et émotions à travers leur représentation, mais les éprouvera à distance et comme épurée.
c)les comédies
Les personnages de comédie, pris dans l’humanité ordinaire, sont caricaturés, rapetissés ou grossis, par rapport aux êtres réels.
3) Evolution du personnage : vers le théâtre psychologique et réaliste
1) La dramaturgie classique
L’influence d’Aristote, de ses traducteurs et commentateurs va être déterminante ds l’élaboration de la dramaturgie classique, càd de l’ensemble des règles qui régissent la composition, l’écriture et les personnages de la pièce. Jusqu’au XVIIe siècle, les perso empruntent leur nom et leur histoire à des œuvres très largement imitées de l’Antiquité. Ils sont censés porter à la scène des sentiments élevés à un degré d’intensité supérieur à celui de la vie courante, ou représenter des types humains ou des traits caractéristiques de la nature humaine. Les auteurs de tragédie interprètent ds un sens moral le sens de catharsis : en montrant les conséquences terribles de certaines actions, la tragédie nous détournerait de toutes les passions mauvaises. Les personnages doivent être vraisemblables càd suffisamment semblables au vrai pour permettre aux spectateurs e s’identifier à eux et de retirer de la représentation le bénéfice d’une leçon morale. Ds la 2e moitié du XVIIe siècle, la comédie devient un genre majeur avec Molière dont les pièce exploitent toutes les formes du comique. Molière ne renie pas la farce et développe parallèlement la comédie -ballet et la comédie de caractère. Celle-ci grossit les traits psychologiques marquants d’un personnage. Adoptant les règles et les unités de la tragédie, elle devient pour longtemps le modèle de la grande comédie.
b) La rupture
A partir du XVIIIe siècle, on assiste au bouleversement des règles de la dramaturgie classique sous l’impulsion de Diderot qui refuse la distinction entre tragédie et comédie et leur substitue le drame. Les auteurs cherchent maintenant leurs modèles ds la vie quotidienne, psychologique et sociale. Cette tendance se confirme au XIXe et perdure au XXe siècle, notamment avec le théâtre de boulevard qui place des perso très ordinaires ds des situations comiques de la vie domestique, pour le plus grand divertissement du public.
Le héros du drame romantique, à l’honneur de 1830 à 1843, s’il renvoie à la notion de personnage d’exception, pourra être issu du peuple, rencontrer des perso proprement comiques, et se retrouver ds des situations prosaïques et drôles. Ds Hernani, de Victor Hugo, le roi Don Carlos, se trouve enfermé d une armoire, situation qui rappelle le comique traditionnel de l’amant surpris ds la chambre de sa maîtresse.
4) Dissolution du personnage
La fin du XIX e et le début du XXe siècle sont des années qui remettent en cause le réalisme. La peinture, avec l’impressionniste et le cubisme et l’abstraction entraîne une révision des valeurs : l’art ne doit plus re-présenter, imiter le réel mais le « figurer ». Le théâtre est concerné par cette remise en cause : on fait remonter la crise du personnage à Beckett et Ionesco, rangés sous l’étiquette d’auteurs du « théâtre de l’absurde ». Le erso perd son nom, son identité, son passé, la cohérence du langage.
Le théâtre contemporain ne prétend plus donner forme à des êtres dont la vie et la psychologie seraient explorées et représentées sur scène. La communication entre les personnages est perturbée. Le langage s’effondre et les corps sont mis en avant.
5) Le jeu de l’acteur ou le jeu du « je »
La manière de jouer s’est modifiée au cours des siècles, en relation avec l’évolution du personnage et les techniques de la scène. Elle a également été influencée par la découverte de styles de jeu propres à l’Orient.
L’acteur et metteur en scène russe Stanislavski (1863-1938) fait considérablement avancer la réflexion sur la formation de l’acteur et le processus de construction d’un personnage. Il propose à l’acteur une prise en charge du personnage par son moi profond à travers d’incessants allers-retours de la personne de l’acteur au personnage de l’œuvre.
Brecht en revanche, auteur, metteur en scène et théoricien du théâtre allemand (1898-1956), demande aux acteurs de tenir leur personnage à distance, de le « montrer » plutôt que de « l’incarner ». La distanciation brechtienne, obtenue par le style de jeu des acteurs ainsi que par des ruptures ds la représentation par des chants et des adresses au public, veut casser l’illusion théâtrale. Le spectateur ne peut plus alors s’identifier au personnage, ni croire que ce qu’il voit sur la scène est la réalité. La distance ainsi créée permet au spectateur de mener une réflexion sur ses propres conditions de vie, éclairées par l’histoire qui lui est contée.
L’arrivée de l’électricité au début du XXe siècle, va donner la primauté au regard du spectateur. Jusque là, l’art de l’acteur s’adressait essentiellement à l’oreille et était plus déclamatoire que gestuel. Eclairés, les corps des acteurs sont vus comme des volumes ds un espace, et l’œil est attiré par leurs déplacements.

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