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Synthèse exposés sur les Lumières 1

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Message  Admin Dim 1 Juin - 20:21

Synthèse Les Lumières

Jean-Jacques Rousseau :
Sa vie nous est connue surtout grâce à son autobiographie Les Confessions qui retracent le parcours suivant :
1712-1728 : Période de l’enfance heureuse et des 1ères déceptions. Né à Genève, sa mère meurt en lui donnant naissance. Il est d’abord confié à son père horloger, puis à divers patrons … Victime de mauvais traitements, il apprend à se révolter, à mentir et à voler. Fuite de Genève en 1728.
1728-1749 : Période de formation de 16 à 37 ans. Seul et sans ressources après sa fuite, il est recueilli par Madame de Warens qui l’envoie à Turin se convertir au catholicisme et se faire baptiser. Conversion vécue comme un traumatisme. Madame de Warens devient sa protectrice et se charge de son instruction. Pour se soigner, il voyage. Sa passion pour la musique lui fait concevoir un système de notation entièrement nouveau. Après un début de carrière diplomatique, il s’installe en ménage avec Thérèse Levasseur, simple servante d’auberge, qui lui donnera 5 enfants, tous confiés à l’Assistance Publique (d’où les reproches faits plus tard à l’auteur de L’Emile (traité de pédagogie et d’éducation). A cette époque, Rousseau se lie avec le milieu des philosophes et collabore à L’Encyclopédie par des articles consacrés à la musique. Il apporte son soutien à Diderot, emprisonné en 1749. Sur le chemin de la prison, c’est « l’illumination de Vincennes » qui va décider de ses œuvres majeures. Il conçoit à ce moment l’idée du Discours des sciences et des arts qui lui vaut le 1er prix d’un concours de l’Académie de Dijon : « Si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou à épurer les mœurs »
Connu comme penseur et non comme musicien, Rousseau compose ses œuvres majeures. Son 1er discours propose la thèse selon laquelle l’homme est bon par nature, c’est la société qui, en l’éloignant de ses vertus primitives, le corrompt et le dénature.Le progrès, tant vanté par les penseurs de son temps est selon lui un mirage qui apporte plus de maux que de bienfaits. Voltaire couvre alors Rousseau de sarcasmes et voit en lui un rétrograde.
1749-1762 : Le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes confirme la thèse de l’un et la désapprobation de l’autre. En 1758, Rousseau se brouille avec d’Alembert à propos de l’article « Genève » de L’Encyclopédie : condamnation par Rousseau du théâtre dans sa « Lettre à d’Alembert sur les spectacles ». En 1761, son roman La Nouvelle Héloïse remporte un grand succès auprès du public mais est condamné à Genève, tout comme Le Contrat social et L’Emile. Rousseau se réfugie à Môtiers.
1762-1778 : les dernières années sont marquées par la solitude et l’isolement. Rousseau se sent persécuté par les philosophes Grimm, D’Holbach et Voltaire. Il est vrai que les attaques contre lui se multiplient : ses concitoyens brûlent publiquement ses livres, sa maison est lapidée. C’est pendant cette période qu’il écrit Les Confessions. Seul et malade, revenu à Paris, il entreprend ainsi de se raconter pour se justifier.

Voltaire
Né à Paris dans un milieu bourgeois et janséniste François-Marie Arouet est élève chez les Jésuites qui allient l’Humanisme classique et l’esprit chrétien et encouragent son goût pour le théâtre, la poésie et l’Histoire. Au sortir du collège, introduit dans la société libertine, il fait sienne la philosophie épicurienne de ses protecteurs, fondée sur l’apologie du plaisir et l’idée déiste que la nature est bonne parce qu’un Dieu bon l’a créée. Ses écrits satiriques sur les amours du régent le font exiler en 1716 ; il récidive et est enfermé 11 mois à la Bastille. Sa première tragédie connaît un grand succès mais le pouvoir ne l’aime guère, il voyage en Hollande. Reçu à la cour, il donne 3pièces pour le mariage de Louis XV mais à la suite d’une altercation avec le chevalier de Rohan, il est à nouveau envoyé à la Bastille et exilé en Angleterre où il découvre avec enthousiasme un régime de liberté. La publication de La Henriade en 1728 permet à Voltaire d’être consacré comme poète de son temps alors même qu’il exprime ses préoccupations religieuses et politiques. Avec Zaïre, il apparaît comme le successeur de Racine et de Corneille. Ses Lettres philosophiques sont condamnées au feu et lui-même à la Bastille, il se réfugie en Lorraine, à Cirey, chez Madame du Châtelet. Puis la publication de la satire du Mondain l’oblige à s’exiler en Hollande.
En 1744, Voltaire est rappelé à Paris par son condisciple le comte d’Argenson devenu ministre ; protégé par Madame de Pompadour, il triomphe à la Cour : historiographe du roi, élu à L’académie française. Mais Louis XV n’aime pas Voltaire. Disgracié, il trouve refuge chez la duchesse du Maine et transpose ds Zadig les malheurs d’un courtisan. Après la mort de Madame du Châtelet, il accepte l’invitation de Frédéric II roi de Prusse. A Berlin, il croit pouvoir réalisé l’idéal de » despotisme éclairé » mais la faveur royale ne dure guère et Voltaire quitte précipitamment Berlin en 1753.
Il achète une propriété à Genève d’où il est bientôt expulsé. Il achète alors Ferney sur la frontière franco-suisse. Il y passera les 18 dernières années de sa vie, recevant des visiteurs de toute l’Europe ; il prend parti sur tout ; devient le champion de la justice. (voir « affaire Calas »)
Dans la bataille philosophique, il lance des contes : L’Ingénu, La Princesse de Babylone et un ouvrage de vaste audience : Le Dictionnaire philosophique portatif. Son retour à Paris au début du règne de Louis XVI suscite une manifestation d’enthousiasme populaire qui annonce le déclin d’une monarchie incapable d’exercer son autorité. En 1792, il est porté au Panthéon par le peuple.

« Le despotisme éclairé »
Le despotisme éclairé est une doctrine politique issue des idées des philosophes du siècle des Lumières. Variante du despotisme, le pouvoir y est exercé par un homme dont les décisions sont guidées par la Raison. Les principaux despotes éclairés ont ainsi entretenus une correspondance suivie avec les philosophes et certains d’entre eux les ont même soutenus financièrement.
Le despotisme éclairé est l’espoir que forment les Lumières de voir la raison triompher au sommet du pouvoir monarchique, partout en Europe. Longtemps flattés, les philosophes, véhicules de la culture phare de la France tentent d’en exporter le concept…ils seront bientôt déçus.



L’Affaire Calas
Cette affaire judiciaire est due à l’intolérance religieuse. Jean Calas, négociant français, protestant, a été accusé d’avoir tué son fils pour l’empêcher de se convertir au catholicisme : il fut reconnu coupable et exécuté.
Détails de l’affaire : un soir de 1761, à Toulouse, Pierre Calas découvre dans la boutique paternelle Marc-Antoine Calas, son frère, mort étranglé. La rumeur accuse la famille : un meurtre de protestant. Tout le monde accuse le père, Jean Calas, d’avoir tué son fils qui, dit-on, voulait se convertir au catholicisme. Jean Cala est torturé, jugé et condamné : il sera roué, étranglé et brûlé en place publique. Exilé, un autre fils de Jean Calas, se rend à Genève où il rencontre Voltaire, déjà informé de l’affaire. Le philosophe avait d’abord cru l’accusation fondée, mais, convaincu par Donat de l’innocence de Jean Calas, il forme un groupe de pression avec des amis pour faire avancer la justice. En 1765, il réussit à faire réviser le procès et à obtenir un arrêté qui déclarait Calas innocent et réhabilitait sa mémoire. Le procès de Calas a été inspiré ensuite de nombreux écrivains populaires et on a tiré de l’affaire romans et drames.
Voltaire écrira ensuite le Traité sur la tolérance en 1763 dans lequel il évoque l’affaire à plusieurs reprises. Encouragé par ce succès, Voltaire s’engage pour la défense d’autres causes :
L’affaire Sirven constitue la réplique de l’affaire Calas.
Les Sirven s’échappent et se réfugient à Ferney. Condamnés à être pendus, ils sont exécutés en effigie. Il alerte en 1765 Damilaville, son intermédiaire parisien puis rédige un Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven. Il faudra 7 années de lutte pour que l’acquittement soit prononcé.
L’affaire du chevalier de La Barre : Un juge d’Abbeville apprend que le chevalier de La Barre, son ennemi personnel, a passé devant une procession sans se découvrir. Il confond cette affaire d’impiété avec un sacrilège mutilation d’un crucifix) dont il accuse sans preuves le chevalier. La Barre est condamné à faire amende honorable, à avoir la langue coupée, à être décapité puis brûlé. Il est exécuté le 1er juillet 1766.
L’affaire Lally-Tollendal est d’une autre nature. Le lieutenant Général des Etablissements Français de l’Inde, le comte de Lally est vaincu par les Anglais et capitule à Pondichéry en 1761. Il sert de bouc émissaire est emprisonné à la Bastille, condamné à mort et exécuté en 1766. Voltaire prend sa défense dans son Précis du Siècle de Louis XIV puis dans ses Fragments sur l’Inde.

Montesquieu
Le baron de Montesquieu suit ses études chez les oratoriens, puis étudie le droit à Bordeaux d’où il est originaire et devient avocat au Parlement de Guyenne. Il passe quelques temps à Paris avant de revenir à Bordeaux où il devient conseiller du Parlement puis président à mortier.
Membre de l’académie de Bordeaux, il fait preuve d’une curiosité scientifique universelle. Magistrat sans vocation, il échappe à son horizon provincial en publiant les Lettres Persanes à Amsterdam. Le succès le conduit à une vie mondaine. Il part en 1728 pour un long voyage à travers l’Europe. De retour en 1731, il travaille dans ses œuvres à découvrir un sens de l’Histoire. Il se consacre constamment à son grand ouvrage, De l’Esprit des lois, jusqu’à la fin de sa vie. Son œuvre est mise à l’index, ce qui le rejette vers les encyclopédistes pour qui il rédige plusieurs articles.

Denis Diderot
Est issu de la bourgeoisie aisée ; il étudie la philosophie, le droit, la théologie à Paris. Il consacre son activité à la construction de L’Encyclopédie, tâche énorme qu’il dirigea de 1747 à 1766.
Esprit universel, Diderot croit en « la science de toutes les sciences », la philosophie qui, en synthétisant toutes les connaissances, peut mener au progrès de l’humanité. Avec l’entreprise encyclopédique, il a la double ambition d’ouvrir le savoir au plus grand nombre et de combattre l’intolérance et les préjugés, afin de faire triompher la raison.
Face à la religion, Diderot adopte peu à peu la position du matérialiste athée. Le monde s’est crée lui-même en un devenir incessant. L’homme n’est qu’un moment dans le devenir d’un univers matériel. La crainte de Dieu est un obstacle à l’épanouissement de l’homme.
Il remplace la religion par une morale positive fondée sur la confiance en l’homme, qui éprouve du plaisir à faire le bien et a horreur du mal. Il croit, à l’inverse de Rousseau, que l’homme peut trouver le bonheur individuellement et collectivement dans la société.
N’étant lui-même finalement sûr de rien, constamment en proie à ses propres contradictions, il place la dignité de l’homme dans la recherche plutôt que dans la découverte de la vérité.
Les années 1755-1760 sont marquées par son intérêt pour le théâtre ; il se fait théoricien du drame bourgeois. Le Fils naturel ; Le père de famille. Il essaie aussi le genre romanesque : La Religieuse, Le Neveu de Rameau, Jacques Le Fataliste témoignent d’interrogations multiples sur la liberté, la vertu, la morale. Enfin, dans ses Salons, il exprime ses conceptions esthétiques.
L’année 1772 voit la publication du Supplément au voyage de Bougainville. Diderot y développe une morale sociale qui rejoint le mythe du bon sauvage et analyse l’idée de « nature ». C’est aussi à cette époque qu’il envisage de répondre à l’invitation de Catherine II de Russie. En 1762, Diderot avait vendu sa bibliothèque à la tsarine en qui il voyait un modèle de « despote éclairé ». En 1773, il entreprend un long périple vers Saint Pétersbourg. Le voyage est pénible, Diderot est malade, l’expérience est décevante : si la tsarine est intéressée par les propositions du philosophe en matière de réforme politique et sociale, il sait qu’elle ne sera jamais une souveraine éclairée.

L’Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des arts, des sciences et des métiers… est une œuvre gigantesque qui témoigne de l’esprit des Lumières et révèle les ambitions des philosophes : récapituler et classer toutes les connaissances accessibles au XVIIIe siècle. Les principaux maîtres d’œuvre en sont Diderot, d’Alembert.
1) Le projet et sa mise en œuvre
Le projet commence en 1747 avec Diderot et d’Alembert comme chef de projet, aidé par de nbx collaborateurs tels que Voltaire, rousseau, Dumarsais…
A partir de 1749, les obstacles se multiplient : Diderot est emprisonné plusieurs fois. Le caractère critique de l’œuvre dresse contre eux les jésuites (Fréron, Palissot, le pape), le parlement de Paris et tout ceux que heurte l’esprit philosophique. Malgré tout, l’ouvrage est achevé vers 1772 et tiré à plus de 4000 exemplaires en Europe, ce qui est énorme pour l’époque.
2) L’esprit et les objectifs de l’Encyclopédie.
L’ouvrage répond à une double vocation : classer les connaissances pour instruire et développer une réflexion critique pour faire naître des changements.
La vulgarisation du savoir est un des objectif de l’Encyclopédie : celle-ci est rédigée de façon claire et comporte des planches qui illustre ce qui est défini et présenté. Mais elle a aussi servi de support aux philosophes pour exposer leur vision du monde et critiquer certaines idées ou institutions comme la monarchie absolue, le caractère inégalitaire et injuste de la société…
Construite sur l’idée que l’homme peut progresser dans tous les domaines, l’Encyclopédie se révèle comme l’application de l’esprit des Lumières.

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