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Commedia dell'arte

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Message  Admin Dim 1 Juin - 20:31

La Commedia dell’arte
Les origines antiques
Au temps de Rome, l’atellane fait figure d’ébauche de la comédia dell’arte. L’atellane , au milieu du II ème siècle avant J-C., était en effet une farce burlesque, souvent obscène, jouée à la suite d’une pièce tragique. Elle mettait en scène quatre personnages stéréotypés et masqués : Maccus, le glouton, Bucco, l’imbécile bavard, Pappus, le vieux gâteux et Dossennus, le bossu plein de malice. Le spectacle reposait également sur un canevas, mais laissant toutefois un champ fertile à l’improvisation.

Les prémices du moyen-Age : Les Mystères
Alors que le genre comique survivait encore à travers les saltimbanques, les bonimenteurs, charlatans et les jongleurs, au Moyen-Age, la comédie va fleurir à nouveau dans les rue des villes, sur le parvis des églises ou encore dans les châteaux.
Sur la parvis des églises, on jouait les Mystères, qui avaient pour but d’instruire un public illettré, tout en le divertissant, laissant une large part d’improvisation aux acteurs. Même si les scènes jouées, tirées de la Bible, étaient connues de tous, à chaque fois, les interprétations différaient.
En effet, à côté des figures sacrées de la Bible se mêlaient des acteurs de la vie quotidienne. De plus, tous les personnages, sacrés ou non, que ce soit le Christ ou des apôtres, tous étaient joués par des gens du pays.
Cela favorisait l’improvisation mais aussi l’interprétation personnelle de la Bible.

1545 : l’avènement
Le 25 février 1545, à Padoue, en Italie, huit acteurs de la « compagnie fraternelle » signent un contrat pour ne plus être des dilletanti (comédiens amateurs), mais désormais des comédiens professionnels, comédiens dell’arte. Désormais leur relation avec le public sera plus intense, plus personnelle : il a pour mission de le divertir, mais également de se faire payer par lui, chose nouvelle.
Si l’improvisation est toujours de mise dans les spectacles, celle-ci est maintenant régie par un très solide savoir-faire des acteurs, qui connaissent parfaitement les réactions du public. C’est un travail intense étudié chaque jour, et complété par des formations en jonglerie, en mime et en acrobatie. Ils disposent de nombreux canevas, support d’un spectacle mélangeant de manière subtile les acquis et les innovations permises. En plus des incontournables et éternelles intrigues, l’on rajoutera une forte dose d’actualité quotidienne.
Les intrigues sont quasiment les mêmes : des maîtres autoritaires se faisant taquiner par leurs domestiques, des vieillards gâteux amoureux de jeunes pucelles, de vieux avares provoquant et subissant des quiproquos n’ayant d’origine que leur paranoïa… Tout le succès repose donc bien uniquement que sur talent des acteurs.

Les signes du XVIème sciècle.
Les marionnettes dans la rue.
A partir de 1492, toutes les sociétés européennes connaissent une période instable. Les puissances déclinent et se font la guerre entre elles. La pauvreté sévit dans les campagnes. Pour survire, nombre de travailleurs, au rythme des saisons, évoluent de champs en cour de château. A Bergame, en Italie, certains travailleurs pouvaient observer ainsi de près la vie des Grands. Cela les inspirait pour raconter des anecdotes souvent cocasses et leurs mésaventures avec leur patrons, sur la place publique, en les jouant, mimant ou encore en chantant. On pouvait rire par exemple en regardant des seigneurs avares criant sur leurs domestiques.
Toutefois, comme ces acteurs improvisés avaient besoin de la protection des Grands, ils trouvent le moyen de ne pas être reconnus et de pouvoir déguerpir sitôt le signal donné : les marionnettes. Fabriquées à l’effigie de leurs seigneurs, voire même de leur évêque, les marionnettes avaient en effet l’avantage de pouvoir rapidement disparaître en toute discrétion dans les poches ou sous le tablier. Pour se faire entendre, ils jouaient sur des bancs, d’où la tradition des banquistes. Ainsi, les spectateurs pouvaient rire à gorge déployée, aux dépens de personnages bien connus d’eux.

La Conquête de l’Europe : La multiplication des troupes
A partir de la « compagnie fraternelle », vont se former un peu partout de célèbres troupes, dont le nom traversera tout l’Europe, jusqu’au milieu du XVII ème siècle.
Les troupes comprennent en moyenne dix à vingt acteurs, dirigés par un chef de troupe, distribuant des rôles. Parfois, des musiciens, des jongleurs et des acrobates se joignaient à la troupe, non pas pour y interpréter un rôle, mais pour combler les préliminaires et les prolongements.
Aux canevas s’ajoutent de nombreuses autres histoires, car les troupes comprennent également des auteurs talentueux et leurs oeuvres se transmettent de troupe en troupe, à travers toute l’Europe.

Molière et les Italiens.

L’influence de la Commedia dell’arte sur Molière est si remarquable sur ses œuvres que l’on peut sans conteste affirmer que ce dramaturge français a contribué à l’histoire de ce genre. Se partageant d’abord la salle du Palais Royal en 1658, Molière et les Italiens vont longtemps se fréquenter. Molière vouera une admiration extraordinaire à Tibero Fiorilli, interprétant le personnage de Scarmouche.
Molière, dans ses pièces, va montrer sa parfaite assimilation de leur technique, de leur répertoire, mais surtout, ses pièces se finissent toujours bien. Rappelons que c’est ici l’une des caractéristiques principales des pièces italiennes. Tous les malheurs qui peuvent s’abattre sur les personnages ne sont qu’éphémères, et il vaut mieux en rire, car, tôt ou tard, un retournement de situation est toujours possible.
On retrouve ainsi les fameux valets, ou zanni, de la commedia dell’arte, amis aussi mais sous d’autres noms. Ainsi, au lieu d’Arlequin, Brighella, Colombine, Rosaura, nous avons Toinette, Dorine, Maître Jacques, Sganarelle, … Toujours confidents de jeunes amoureux, ils se chargent de faciliter leurs rencontres et leur mariage, et ils critiquent et taquinent toujours aussi vivement leurs vieux maîtres colériques. Quant aux médecins, ils sont toujours tournés en dérision.

XVIIIeme : La révolution des Zanni
Au début du XVIIIème siècle, sous l’influence des évolutions politiques et sociales, les valets vont adopter une nouvelles psychologie. Ils deviennent plus arrogants, sûrs de leur valeur, voire de leur supériorité.
Brighella et Arlequin, avant, se reconnaissaient certes pauvres et dépendants de leur maître. Même si cela ne les empêchait par de les tourmenter, ils avaient admis cette situation sociale, économique et hiérarchique. Désormais, ils sont plus optimistes, et tel Figaro, ils ont l’espoir que leur situation sociale un jour s’inversera.
Dans la pièce Beaumarchais, Figaro, pour épouser Suzanne, n’hésitera pas à revendiquer ses droits et réclamer les avantages de la noblesse.
Les valets se sont plus violents, mais rusés désormais. Finies les bastonnades de foire. Mais les ressorts comiques restent les mêmes : le hasard triomphant, les travestissement, les quiproquos, et les fins joyeuses.

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