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R et J, acte V

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Message  Admin Dim 1 Juin - 20:53

Roméo et Juliette, Acte V, Scène 3

Introduction :
-Situer œuvre et auteur : extrait d’une des plus célèbres pièces de Shakespeare, Roméo et Juliette. Le théâtre élisabéthain, mêle comédie et tragédie, et fait grand emploi d’accessoires spectaculaires comme le sang et le cercueil.
-Situer l’extrait : Dans cette scène, Roméo, après avoir tué Paris, se recueille sur le corps de Juliette dans le tombeau des Capulet, avant de se donner la mort grâce au poison. Frère Laurent, survenu à cet instant, ne peut empêcher Juliette de se tuer à son tour sur le corps de son amant.
-Annoncer la problématique : cette fin de pièce, résolument tragique et riche en rebondissements, illustre bien ce goût du spectacle : on se demandera donc en quoi cette scène de dénouement est spectaculaire puis on en étudiera le caractère tragique. (et en même temps, on a annoncé le plan).


QQ éléments pour une lecture linéaire= on dégrossit, au brouillon, la structure du texte, ac les principales figures utilisées. (ce que vs devez impérativement faire avant de vs lancer à l’aveuglette).

-Vers 99-134 : longue méditation de Roméo sur la mort, celle de Juliette, la sienne et mise en scène de sa propre mort.
-v.99-102= méditation sur le mort en général, parfois comparée à un « éclair ». Oxymore ici entre « sur le point de mourir » et « se sentir joyeux ». Interrogation rhétorique vers 101-102
-v.102-107= adresse à Juliette, (apostrophe « Ô ») multiplie les possessifs pour prolonger l’impression de possession, rendue impossible par la mort. « mon amour, ma femme ». Allégorie de la mort en vampire : « la mort a sucé le miel ». Insistance sur la beauté de Juliette, et insistance sur les détails qui indiquent chez elle la vie, la santé ! « ta beauté » vers 104 et 105 ; « cramoisie sur tes lèvres tes joues » vers 106 (càd rouge, donc où le sang circule) ! Ironie du sort ! Roméo est incapable de lire les signes de la vie alors même qu’il les formule. Retour du terme « encore » aux vers 104 et 113 qui insiste sur cette temporalité. L’allégorie de la mort se poursuit : « le pâle drapeau de la mort ».
-v.108 : adresse à Tybalt. Lui propose une vengeance en se tuant. Lexique du combat : « trancha ; rompre ; ennemi ».
-v.112 : retour à Juliette et nvelle allusion à sa beauté « pourquoi es-tu si belle encore ? ». Allégorie de la mort en monstre amoureux de Juliette : « mort amoureuse ; le monstre maigre abhorré ; tom amant dans la ténèbre ». (115-116)
-v.117 : décision de Roméo de rester auprès d’elle et de donner la mort. Lexique de l’immobilité : « demeure ; je ne repartirai ; rester ; ici x2 ; fixer ; pesant » vers 117-123.
-v.122-123 : allusion à la fatalité qui a présidé à leurs destinées tragiques : « secouer le joug des étoiles funestes » ; « pesant ».
-v.124 : mise en scène de sa propre mort : multiplication des impératifs et des exclamations « regardez ; prenez ; scellez ; viens x2 ; jette » ; atomisation du corps : « mes yeux ; mes bras ; mes lèvres » ; déictique qui indique des gestes « voilà », insistance sur le poison, mis en valeur par l’adresse à l’apothicaire. Appel à la mort « amer conducteur ; guide repoussant ».
Dans tout le monologue en tout cas, présence du C.L de la mort.

A propos du décor et des accessoires :
Les didascalies et le discours du frère Laurent insistent sur l’aspect lugubre des lieux : contraste entre obscurité du tombeau et lueurs des torches : « la nuit obscure » v.118 ; « les vers qui sont tes serviteurs » v.120 ; « nuit » V.136 ; « heurté des tombes » 136 ; « ce feu prêtant la vanité de sa lumière / aux larves et aux crânes sans yeux » 140-141 ; « il brûle dans le tombeau » 143 ; « il y brûle »144 ; « à la tombe » 150 ; « ces cyprès » 137 ; « il entre dans la tombe » 166 ; « l’entrée pierreuse » 163 ;

A propos de la fatalité :
-allusions réparties régulièrement à un destin, dans la bouche de deux personnages notamment.
122 Roméo : « le joug des étoiles funestes »
156 Frère Laurent : « j’appréhende une chose infortunée » ; 168 « heure monstrueuse/est coupable de cette lamentable infortune ? » ; 175-176 « Une force trop grande que nous n’avons pu détourner/ A renversé nos intentions. »
Curieux que le personnage le plus lucide de la pièce-Juliette-n’exprime pas dans ses derniers instants une réflexion sur la fatalité.
I. Une scène dramatique et spectaculaire
1) Un grand nombre de rebondissements et de personnages
-beaucoup de perso-vivants et morts-sur scène : Tybalt et Paris morts, Roméo et Juliette, Frère Laurent et Balthazar, le page de Paris et les hommes du guet.
-un grand nombre d’actions : monologue de Roméo et suicide, arrivée précipitée de Frère Laurent qui interroge Balthazar, réveil de Juliette, arrivée du guet, suicide de Juliette.
-dramatisation de cette scène dûe à la multiplication des indices temporels : « dernière fois, dernier embrassement ; drogue rapide ; combien de temps est-il là ?; plus d’une demi-heure ; la garde arrive, viens, va (…) je ne puis plus rester » : imminence de l’arrivée du guet, imminence de la mort qui menace Roméo…cette précipitation et cette angoisse du temps qui passe maintient une pression, un rythme à la scène qui contribue à la tension dramatique, et donc, au spectacle.
2) le décor nocturne aux aspects effrayants et fantastiques
-insistance sur l’atmosphère nocturne : « ce palais de la nuit obscure » ; « cette nuit » ; « endormi ; rêvé » et sur les détails morbides « heurté des tombes ; les vers qui sont tes serviteurs » ; « larves et crânes sans yeux » ; « l’entrée pierreuse » ; « dans la tombe » ; « à la tombe ». Eclairage fantastique avec le contraste entre l’obscurité et la lumière des torches : « ce feu prêtant la vanité de sa lumière » ; « il brûle dans le tombeau » ; « il y brûle » ; « la lanterne » de frère Laurent
3) Les accessoires
-Ceux de Frère Laurent : « lanterne, une bêche et un levier » pour ouvrir le tombeau de Juliette, ceux des personnages : le poison de Roméo, qu’il exhibe, le poignard de Juliette, le tombeau avec les cercueils ouverts, les crânes éclairés par les torches, le sang répandu partout (voir II).
-le bruit, mentionné dans les didascalies.

= une scène dramatique, pleine de tensions et de rebondissements ; spectaculaire par le décor et l’atmosphère.

II. Une scène tragique
1) La prégnance de la mort et du sang
-CL de la mort
-CL du sang
-lexique du combat, de l’hostilité
-une avalanche de morts sur scène
=une scène tragique car paroxystique, bain de sang.
2) La victoire de la fatalité
Le tragique, c’est le sentiment d’une puissance supérieure, contre laquelle on ne peut rien faire mais qui est une entrave au bonheur. On essaie de lutter contre une puissance qui de toute façon gagnera : les étoiles, le destin, la fatalité, dieu…
-CL de la fatalité, du destin.
-ironie du sort dans l’attitude et les paroles de Roméo, qui lit la vie sur le visage de Juliette mais qui est incapable de prendre la bonne décision. Réplique symétrique de Juliette « tes lèvres sont chaudes » : constat après coup du peu de temps qui s’est écoulé entre la mort de Roméo et le réveil de Juliette.

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